L’eau potable et l’assainissement

Station d'épuration des eaux usées de Oupeye

Station d'épuration des eaux usées de Oupeye

L’eau potable et l’assainissement

Eau potable et assainissement
Les étapes réalisées en amont de la distribution d’eau potable et après son utilisation constituent le petit cycle de l’eau. Avant utilisation, la potabilisation permet d’obtenir une eau sans risque pour la santé et de l’acheminer jusqu’au robinet. Après utilisation, la collecte et l’épuration des eaux usées permet de rejeter dans les milieux une eau propre sans les impacter.

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Les sites de données sur l'eau potable et l’assainissement

Assainissement collectif

Retrouvez les informations concernant les stations de traitement des eaux usées de France sur le portail d’information sur l’assainissement communal.

Assainissement non collectif

Retrouvez les informations concernant l’assainissement autonome sur le portail de l’assainissement non collectif.

Économie Études et sources des données portant sur les aspects économiques de la gestion et des usages de l’eau en France

Le site Économie identifie les études et sources de données portant sur les aspects économiques de la gestion et des usages de l’eau en France.

Eau potable Résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau potable en ligne, commune par commune

Accédez directement aux résultats du contrôle sanitaire de l’eau potable réalisé par les Agences régionales de santé, ainsi qu’à des informations plus spécifiques sur certains paramètres.

SISPEA Services Observatoire national des services d’eau et d’assainissement

Le système d’information des services publics d’eau et d’assainissement (SISPEA), recense et diffuse les données publiques sur l’organisation, la gestion, la tarification et la performance des services publics d’eau et d’assainissement.

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Le petit cycle de l’eau

En France, ouvrir un robinet ou tirer la chasse d’eau sont des gestes de la vie quotidienne. Mais ces gestes anodins sont rendus possibles grâce à tout un processus impliquant de prélever l’eau dans les milieux, la rendre potable, la distribuer, puis, après son utilisation, la collecter, la dépolluer et la rejeter dans la nature. C’est le petit cycle de l’eau, aussi appelé cycle domestique de l’eau.

Contrairement à la circulation naturelle de l’eau sur Terre (en savoir plus sur le grand cycle de l’eau), le petit cycle de l’eau est artificiel. Il est assuré grâce à un ensemble d’infrastructures et d’acteurs ayant un rôle précis : pomper l’eau, la traiter, l’acheminer, etc.

La gestion du petit cycle de l’eau est assurée par les services publics d’eau et d’assainissement. De la responsabilité des collectivités locales, cette gestion couvre deux grandes missions : d’une part l’alimentation en eau potable, d’autre part l’assainissement des eaux usées. C’est ce qui explique que l’eau ait un coût : les missions assurées par ces services génèrent des investissements et des frais de fonctionnement pour la collectivité, qui sont payés par les usagers de l’eau (les abonnés du service d’eau) au travers de la facture d’eau.

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Différentes étapes dans le petit cycle de l’eau

La qualification de « cycle » peut être trompeuse : le petit cycle de l’eau est seulement une parenthèse dans le cycle naturel de l’eau. Ce n’est en aucun cas un cycle fermé, qui fonctionnerait dans une boucle continue : l’eau potable qui coule au robinet ne provient jamais des stations d’épuration.

Le petit cycle de l'eau

Le petit cycle de l'eau

 

L’eau est prélevée dans le milieu naturel (1), que ce soit dans les nappes souterraines, les plans d’eau (généralement des lacs et des retenues de barrages), éventuellement des lagunes côtières, ou les cours d’eau (des ruisseaux, rivières ou fleuves). Au moment de son prélèvement, elle est qualifiée d’eau brute.

Pour permettre sa consommation sans risques pour la santé humaine, l’eau brute fait l’objet d’un traitement de potabilisation (2), au travers de différents procédés, notamment la filtration et la désinfection. L’importance des traitements dépend de la qualité de l’eau brute prélevée. L’eau qui quitte l’usine de potabilisation est qualifiée d’eau potable.

Cette eau potable est ensuite stockée (3) puis distribuée par un réseau de canalisations (4) jusqu’aux lieux d’utilisation. Les infrastructures de stockage (notamment les châteaux d’eau) permettent de disposer d’une réserve d’eau pour s’adapter aux variations des demandes des usagers. Positionnés en hauteur, ils maintiennent le réseau sous pression pour que les usagers bénéficient d’un débit suffisant à leur robinet.

Seule une partie de l’eau utilisée est réellement consommée : ce sont les eaux de boisson et de cuisine. Les eaux ménagères (déchets de cuisine, lave-vaisselle, lessives, etc.) et les eaux vannes (toilettes) constituent les eaux usées (utilisées mais non consommées). Elles sont collectées (5) par un réseau dédié (le « tout à l’égout ») pour être épurées dans des stations de traitement des eaux urbaines (6) - ou stations d’épuration. Les eaux propres sont ensuite rejetées dans les milieux naturels, le plus  souvent  les rivières (7).

Pour les habitations situées à trop grande distance d’un réseau de collecte des eaux usées, l’assainissement peut être autonome - ou « non collectif » : les habitations sont directement équipées d’un dispositif d’assainissement des eaux usées, au lieu d’envoyer leurs eaux en station de traitement.

Assainissement des eaux usées et gestion des eaux pluviales

En zone urbaine, les pluies génèrent d’importants ruissellements, du fait des surfaces imperméables (toitures, bitume, etc.). Cette eau est souvent collectée avec les eaux usées, au sein des mêmes réseaux de collecte : les réseaux unitaires. Lors des fortes pluies, le volume d’eaux usées est alors fortement augmenté, et peut dépasser les capacités de la station d’épuration. De l’eau non traitée peut alors être rejetée dans le milieu, au niveau de « soupapes de sécurité » implantées sur le réseau - les déversoirs d’orage.

Des réseaux séparatifs sont progressivement mis en place dans les zones urbaines pour éviter ces situations. Collectées séparément, les eaux pluviales n’interfèrent plus avec l’épuration des eaux usées (en savoir plus sur l’assainissement et les eaux pluviales).