La pollution de l’eau et des milieux

Pollution ponctuelle d'un cours d'eau

Pollution ponctuelle d'un cours d'eau

La pollution de l’eau et des milieux

Pollutions
Pressions sur les milieux et risques
Les activités humaines peuvent conduire à l’introduction de nombreuses substances polluantes dans l’eau et les milieux aquatiques, soit par rejet direct dans l’eau dans le cas des pollutions ponctuelles, soit par une pollution diffuse de tout le bassin versant. En conséquence, la qualité de l’eau et des milieux aquatiques se dégrade.

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Les sites de données concernant les pollutions

ades Données quantitatives et qualitatives relatives aux eaux souterraines

Les données relatives aux eaux souterraines sont accessibles sur le site Ades. Consultez le niveau des nappes et les concentrations de substances sur plus de 4 000 stations de mesure.

Assainissement collectif

Retrouvez les informations concernant les stations de traitement des eaux usées de France sur le portail d’information sur l’assainissement communal.

Assainissement non collectif

Retrouvez les informations concernant l’assainissement autonome sur le portail de l’assainissement non collectif.

Conchyliculture Atlas des zones de production et de reparcage de coquillages

Les classements et statuts sanitaires des zones conchylicoles sont accessibles sur l’Atlas des zones conchylicoles.
Consultez les informations sur l’ensemble des zones de production et de reparcage de coquillages.

Eaux de baignade

Les données de qualité de l’eau des sites de baignade sont accessibles sur le site Baignade. Consultez les données sur l’ensemble des sites.

Naïades

Les données de qualité des eaux de surface continentales (cours d’eau et plans d’eau) sont accessibles sur le site Naïades. Consultez les paramètres physiques, les concentrations de substances chimiques, les inventaires d'espèces et l'hydromorphologie sur environ 5 000 stations de mesure.

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L’introduction de substances dans les milieux

La pollution d’un milieu est le fait d’introduire une substance ou de la matière susceptibles de porter atteinte à son fonctionnement, à la biodiversité qui s’y déploie ou à la santé des êtres humains : un rejet d’eau chaude dans une rivière, par exemple, est susceptible de modifier fortement la température, altérant le milieu où évoluent de nombreuses espèces. En revanche, tous les rejets ne sont pas synonymes de pollution : lorsque les substances sont éliminées par les capacités naturelles d’autoépuration du milieu, elles n’ont pas de conséquence sur l’environnement ou la santé.

Certaines sources de pollution peuvent être localisées dans l’espace, lorsque les rejets de substance ou de matière sont générés directement dans l’eau ou les milieux : c’est le cas par exemple des rejets directs d’une usine dans un cours d’eau, mais aussi lors d’un déversement accidentel et involontaire. La pollution générée par ces rejets est qualifiée de pollution ponctuelle.

À l’inverse, certaines sources de pollution ne peuvent pas être localisées précisément : ce sont les pollutions diffuses. C’est notamment le cas des pollutions provoquées par les traitements appliqués sur les sols et la végétation. Mais toutes les substances contenues dans les matériaux au contact de l’eau (peintures, revêtements, etc.) sont susceptibles de se répandre lentement dans l’eau et contaminer ainsi les ressources en eau.

Il est parfois difficile de déterminer si une pollution est ponctuelle ou diffuse, mais il est utile de les catégoriser ainsi, car les manières d’y remédier ne sont pas les mêmes.

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La pollution ponctuelle est issue de rejets polluants localisés

Les rejets ponctuels, qui interviennent à un endroit précis, sont composés d’eau contenant diverses substances dissoutes et des matières en suspension, ou d’eau dont les propriétés physico-chimiques sont différentes de celles du milieu récepteur (comme dans le cas d’un rejet d’eau chaude).

Rejet de station d'épuration, Plate, Vienne

Rejet de station d'épuration, Plate, Vienne

Ils sont souvent permanents ou réguliers, mais peuvent aussi intervenir de façon irrégulière. Ainsi, les rejets d’eau épurée par l’assainissement collectif sont permanents, dans la mesure où des eaux usées sont générées continuellement dans les zones urbaines. Les rejets issus de l’assainissement non collectif ou des installations industrielles peuvent être intermittents.

Les rejets directs ne proviennent cependant pas seulement des systèmes d’assainissement et des installations industrielles. Les systèmes de refroidissement des centrales de production d’électricité effectuent notamment des rejets d’eau dont la température est plus élevée que celle du milieu.

Certaines pollutions ponctuelles peuvent être provoquées par des rejets accidentels : une fuite de réservoir de carburant, une rupture de canalisation, un accident de transport de marchandises ou de substances, le naufrage d’un navire contenant du pétrole, etc. Mais d’autres sont provoquées par des rejets sauvages, délibérés : le rejet des huiles de vidange d’un moteur dans la nature par exemple. La présence de sols pollués peut aussi être une source de polluant, par exemple lorsque d’anciennes cuves de carburants enterrées contiennent encore des hydrocarbures.

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La pollution diffuse est due à l’introduction disséminée de substances

Les pollutions diffuses sont la conséquence de l’utilisation de substances ou de matériaux en de multiples endroits d’un bassin versant, sur des surfaces souvent importantes. Une partie de ces substances est entraînée par l’eau lors des pluies et rejoint alors les milieux aquatiques par ruissellement, et les eaux souterraines par infiltration dans le sol.

Les substances concernées sont variées. Il s’agit en premier lieu des engrais et des produits phytosanitaires épandus sur les cultures, dans les espaces verts et dans les jardins. Elles peuvent aussi provenir de certains matériaux au contact de l’eau. Ainsi, certaines peintures antisalissures qui recouvrent la coque des bateaux pour empêcher l’installation des algues et des invertébrés contiennent des substances biocides, qui se diffusent lentement dans l’eau.

La contamination de l’eau peut aussi se faire lors du ruissellement des pluies : le zinc contenu dans certains éléments des toitures, les hydrocarbures qui proviennent de la combustion des carburants et se déposent sur les routes, etc.

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Les milieux aquatiques ont une capacité d’autoépuration limitée

Les milieux sont naturellement capables d’intégrer ou éliminer une certaine quantité de substances sans qu’elles n’aient d’impacts sur leur fonctionnement : c’est le phénomène d’autoépuration. Ce phénomène repose sur divers mécanismes chimiques et biologiques, dont l’efficacité est liée aux organismes vivants dans le milieu, mais aussi à des paramètres telles que la température ou la quantité d’oxygène dissous.

Toutefois, au delà d’une certaine quantité de substances introduites dans le milieu, le phénomène d’autoépuration ne suffit plus : ces substances ne sont pas éliminées et génèrent une pollution. En réalité, les capacités d’autoépuration des milieux sont limitées, et demeurent faibles en comparaison des quantités de polluants qu’ils collectent.

En outre, certaines substances sont peu ou pas biodégradables : par définition elles ne peuvent donc pas être éliminées naturellement. Certaines d’entre-elles peuvent même avoir un effet toxique sur les organismes, avec comme conséquence de réduire fortement le phénomène d’autoépuration global.