Les prélèvements d’eau dans les milieux

Pompage de l'eau dans une rivière, Indre et Loire

Pompage de l'eau dans une rivière, Indre et Loire

Les prélèvements d’eau dans les milieux

Prélèvements d'eau
Pressions sur les milieux et risques
Différents usages impliquent des prélèvements d’eau dans les milieux. Au delà d’un certain volume, et pour des finalités précises, leur déclaration obligatoire auprès des pouvoirs publics permet d’en estimer l’importance. Elle est chaque année de l’ordre de 40 milliards de mètres cube d’eau douce prélevés.

1
.
Les sites de données sur les prélèvements d’eau dans les milieux

bnpe Données sur les prélèvements en eau

La banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau (BNPE) recense les informations sur les prélèvements sur la ressource en eau en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer.

Onde Observatoire national des étiages

Le site Onde (Observatoire national des étiages) présente les données d’étiage des cours d’eau sur l’ensemble de la métropole. Accédez aux observations visuelles réalisées par les agents départementaux de l'OFB pendant la période estivale sur l’écoulement des cours d’eau.

Logo VigiEau

Le site VigiEau permet de connaître les restrictions en cours à mon adresse et d’accéder aux arrêtés préfectoraux instaurant ces restrictions sur l’ensemble du territoire. Les données relatives aux arrêtés de restriction sont disponibles sur data.gouv.fr.

2
.
De l’eau prélevée pour répondre aux besoins de différents usages

Pour répondre aux besoins de différents usages et d’activités humaines, des prélèvements d’eau sont réalisés dans les milieux. L’eau prélevée permet non seulement de produire l’eau potable indispensable à la vie de tous les jours (en savoir plus sur l’eau potable), mais également de répondre aux autres besoins : activités industrielles, agriculture, production d’électricité, etc. (en savoir plus sur les usages de l’eau).

Dans la majorité des cas, c’est de l’eau douce qui est prélevée. Pour quelques usages particuliers, comme le refroidissement des centrales, les usagers peuvent recourir à de l’eau saumâtre ou salée, sous réserve que l’installation nécessitant l’eau prélevée soit localisée aux abords des estuaires ou sur le littoral.
L’eau provient d’une ressource donnée (une rivière, un lac, une nappe souterraine), à destination d’un usage spécifique. Elle est prélevée par des dispositifs de captage, appelés « ouvrages de prélèvement ».

Ces ouvrages peuvent prendre diverses formes : simple pompe en bord de cours d’eau, puits domestique, champs captant comprenant plusieurs forages dans une même nappe phréatique, etc.

Dispositif de pompage des eaux souterraines pour l’irrigation

Dispositif de pompage des eaux souterraines pour l’irrigation OIEau

3
.
Les volumes prélevés sont déclarés

Les prélèvements d’eau douce qui dépassent 10 000 mètres cubes par an font l’objet d’une déclaration auprès des agences de l’eau (d’après Ministère en charge de l’écologie, en savoir plus sur les redevances au titre des prélèvements d’eau). Une partie des informations déclarées permet ensuite aux agences d’alimenter la banque nationale des données sur les prélèvements en eau (BNPE). Les volumes prélevés en mer ne sont pas connus, ni les prélèvements inférieurs à 10 000 mètres cubes qui ne sont pas assujettis à une déclaration.

bnpe Données sur les prélèvements en eau

En France, la banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau (BNPE) est accessible à tous pour connaître les volumes des prélèvements déclarés chaque année.

Le volume d’eau douce prélevé chaque année en France est estimé à près de 1000 milliards de mètres cube, mais 96% de ce volume concerne l’utilisation de la force motrice de l'eau pour produire de l'électricité (barrages hydroélectriques). Les 4% restants (plusieurs milliards de mètres cubes d’eau) sont destinés à répondre aux besoins des autres usages.

Carte des prélèvements en eau par région en 2021

Par exemple sur les 38,4 milliards de mètres cubes prélevés en 2013, plus de la moitié (21 milliards de mètres cube) est destinée à la production d’énergie (principalement le refroidissement des centrales thermiques classiques ou nucléaires - 54,7%), 5,5 milliards à l’alimentation en eau potable (14,3%), 2,8 milliards à l’agriculture (principalement l’irrigation - 7,3%), 3 milliards à l’industrie (7,8%), mais également 5,5 milliards à l’alimentation des canaux (14,3%). Au total 34,4 milliards de mètres cubes d’eau douce et 4 milliards de mètres cubes d’eau saumâtre ont été prélevés.

Volumes prélevés déclarés, tout usage en 2019 (hors barrages) : répartition des volumes prélevés par usage et type d'eau

Répartition des volumes prélevés par usage et type d'eau

La répartition de la part prélevée dans les eaux de surface ou les eaux souterraines varie selon les usages. Par exemple, l’eau utilisée pour produire de l’eau potable provient souvent des nappes souterraines, car ces ressources sont moins susceptibles d’être affectées par des pollutions.
Au contraire, le refroidissement des centrales thermiques nécessite un débit d’eau très important, imposant de réaliser les prélèvements dans des rivières ou des fleuves dont le débit est élevé.

Eau consommée ou eau utilisée ?

Sur un volume utilisé pour un usage, une partie peut retourner dans le milieu (éventuellement après avoir fait l’objet d’une épuration). La part d’eau réellement « consommée » correspond alors à la proportion prélevée qui n’est pas restituée au milieu naturel après utilisation.

Elle est variable selon les usages. Par exemple, toute l’eau prélevée pour l’alimentation des canaux est restituée au milieu naturel, alors que dans le cas de l’irrigation des champs, le volume d’eau qui retourne aux milieux aquatiques par écoulement ou par infiltration peut être nul en plein été.