Limiter les impacts liés à la pêche professionnelle et l’aquaculture

Table de tri sur un bateau de pêche

Table de tri sur un bateau de pêche

Limiter les impacts liés à la pêche professionnelle et l’aquaculture

Pêche et aquaculture
Usages de l'eau et des milieux aquatiques
Les activités de pêche et d’aquaculture peuvent impacter les populations d’espèces ou la qualité des milieux. L’application de bonnes pratiques par les pêcheurs et les aquaculteurs participe à la prévention de ces impacts potentiels, qui justifient par ailleurs l’existence d’une réglementation spécifique à la pêche et à l’aquaculture.

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Pêche professionnelle et aquaculture, des impacts potentiels

L’activité de pêche est susceptible de provoquer une diminution des populations des espèces présentes naturellement dans les milieux : si les prélèvements sont trop importants par rapport à la capacité de renouvellement d’une population, ils peuvent provoquer la diminution progressive de l’abondance de cette espèce. On parle alors de surpêche.
Cumulés à d’autres facteurs, comme les destructions d’habitats ou les contaminations chimiques, les prélèvements peuvent favoriser la disparition totale d’espèces (en savoir plus sur les captures d’espèces). Cet impact est susceptible de concerner également les espèces capturées accidentellement.

Selon les méthodes utilisées, la pêche professionnelle peut aussi entraîner la destruction de certains habitats : l’abrasion des fonds marins par l’utilisation de dragues en est un exemple. Certaines méthodes n’ont pas d’impact sur les habitats mais provoquent de nombreuses captures accidentelles, comme par exemple la pêche à la palangre dérivante.

L’aquaculture a peu d’impacts sur les populations d’espèces présentes naturellement dans les milieux, hormis suite à d’éventuels individus échappés de captivité, susceptibles d’interagir avec la faune et la flore sauvage (transmission de maladie par exemple), ou l’introduction d’espèces exotiques s’avérant par la suite envahissantes (en savoir plus sur les introductions d’espèces).
En revanche, les déjections des poissons, les aliments non consommés ou les autres produits appliqués directement dans l’eau (médicaments par exemple) sont susceptibles de provoquer une dégradation du milieu récepteur (en savoir plus sur la pollution de l’eau).

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Des bonnes pratiques applicables par les pêcheurs et les aquaculteurs

Par leurs bonnes pratiques, pêcheurs et aquaculteurs contribuent à limiter les impacts sur la qualité de l’eau et les milieux aquatiques. L’utilisation des techniques les moins impactantes en pêche embarquée contribue à réduire les impacts sur les habitats littoraux. Le respect des tailles et des quotas de prélèvement évite la situation de surpêche, qu’il s’agisse de poissons ou de coquillages. Enfin, un bon entretien du matériel de pêche, et notamment des bateaux, contribue à limiter la production de déchets et les pollutions accidentelles (fuite de carburant par exemple).

En aquaculture, l’utilisation raisonnée des aliments et des médicaments limite la dégradation de la qualité de l’eau du milieu récepteur : quantités adaptées, choix des traitements les moins toxiques, mise en place de vaccinations préventives, etc. L’entretien du matériel permet aussi de réduire les déchets produits, notamment les déchets conchylicoles, et contribue à diminuer les risques d’échappée d’individus d’élevage dans le milieu naturel.

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Une réglementation relative aux captures d’espèces, aux prélèvements d’eau et aux rejets dans les milieux

La pêche aux engins professionnelle exercée sur le littoral et en haute mer est encadrée au niveau européen par la politique commune de la pêche (PCP) - qui définit les règles visant à préserver les stocks de poissons - et au niveau national par le Code rural et de la pêche maritime (en savoir plus sur les captures d’espèces). La pêche à pied professionnelle est réglementée localement par l’attribution de licences autorisant la pêche d’une espèce précise sur un secteur donné.

La pêche professionnelle en eau douce est encadrée par le Code de l’environnement, qui définit les modalités d’attribution de droits de pêche. Attribué individuellement aux pêcheurs, ces droits limitent les captures par espèce. En outre, une réglementation spécifique à l’anguille européenne, en danger d’extinction, encadre les captures de civelles (jeunes anguilles).

L’encadrement des activités conchylicoles dépend du Code rural et de la pêche maritime, qui définit par exemple les modalités de gestion des déchets conchylicoles. Une adaptation locale de ces règles est réalisée à l’échelle du département grâce aux schémas des structures des exploitations de cultures marines.

Enfin, la pisciculture relève de la réglementation dite des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Les prélèvements d’eau et les rejets dans les milieux sont encadrés par des normes fixées dans ce cadre, dont les valeurs sont adaptées à chaque établissement.

Une réglementation sanitaire pour protéger la santé humaine

Une réglementation sanitaire spécifique à la vente des produits de la pêche est également à l’œuvre, de manière à protéger les consommateurs d’éventuelles contaminations bactériologiques ou chimiques par les coquillages ou les poissons. Elle détermine par exemple les modalités d’interdiction de la pêche à pied ou de la vente d’huîtres et de moules en cas de contamination du milieu.

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