Bulletin national de situation hydrologique de mai 2024

Bulletin de situation hydrologique Eaufrance

Bulletin de situation hydrologique Eaufrance

Bulletin national de situation hydrologique de mai 2024

24 Mai 2024
Ressource en eau
Pluviométrie
Précipitations
Rivières et cours d’eau
Hydrologie
Sécheresse
Eaux souterraines
Neige et glace
    En avril 2024 l'enneigement est excédentaire de 50% sur les Alpes et déficitaire de 60% sur les Pyrénées. Le rapport à la normale des précipitations est proche de la normale en moyenne sur la France. La période de recharge se termine avec 65% des niveaux des nappes au-dessus des normales mensuelles.

    Le mois d’avril, avec une pluviométrie proche de la normale en moyenne sur la France, a été marqué par des précipitations très hétérogènes. Des passages perturbés actifs ont été fréquents sur la moitié nord du pays. Ils ont été plus rares sur les régions méridionales. Toutefois, des orages localement forts ont circulé sur le Sud-Ouest le 27 et des remontées méditerranéennes se sont accompagnées de pluies abondantes et durables des Cévennes au Lyonnais du 27 au 29 ainsi que des Pyrénées-Orientales à l’ouest de l’Hérault du 28 au 30. Des chutes de neige se sont produites sur les massifs à basse altitude en seconde partie de mois.

     

    Les précipitations ont été globalement proches de la normale sur le centre de l’Hexagone et près des côtes de la Manche occidentale. Elles ont été généralement excédentaires de 10 à 50 % du sud de la Bretagne à l’ouest de la Vendée et à la frontière belge, sur le nord de la Lorraine et de l’Alsace ainsi que du Roussillon aux Vosges. En revanche, elles ont été déficitaires de 25 à 75 % sur un petit quart sud-ouest, du nord du littoral languedocien à la Haute-Savoie et à la région PACA ainsi que sur la quasi-totalité de la Corse, voire de plus de 75 % dans les Bouches-du-Rhône.

     

    En ce qui concerne l’état des sols superficiels, la situation reste très contrastée entre le sud du Languedoc-Roussillon ainsi que l’est de la Haute-Corse et le reste de l’Hexagone. Les sols superficiels qui se sont globalement asséchés sur la quasi-totalité du pays restent cependant très humides sur la majeure partie de l’Hexagone, voire proches de la saturation du Massif central aux Vosges, sur le sud du Limousin, une grande partie des Pyrénées et les Alpes. Grâce à la pluviométrie légèrement excédentaire, les sols, très secs à extrêmement secs début avril sur l’est de l’Aude et du Roussillon, deviennent modérément secs sur l’ensemble du pourtour du golfe du Lion. Les sols qui se sont nettement asséchés sur l’île de Beauté deviennent localement très secs sur l’est de la Haute-Corse.

     

    Concernant les nappes, les tendances sont hétérogènes. La période de recharge se termine : les niveaux sont généralement en baisse sur les nappes réactives et restent en hausse sur les nappes inertielles. L’état des nappes est très satisfaisant sur une grande partie du territoire, notamment sur les nappes réactives, du fait d’une recharge 2023-2024 excédentaire. La situation est défavorable, avec des niveaux bas à très bas, sur la nappe inertielle du Sundgau (sud Alsace) et sur les nappes de l’Aude, du Roussillon et de l’est de la Corse.

     

    Sur l’ensemble du territoire, les débits des cours d’eau ont sensiblement diminué en avril et la situation s’est dégradée sur le littoral occitan s’étendant sur une partie plus importante du sud-ouest ainsi qu’en Corse. 64% des stations ont maintenant un débit supérieur à la moyenne interannuelle pour ce mois.

     

    Au 15 mai, 2 départements ont mis en œuvre des mesures de crise et 3 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance. À titre de comparaison en 2023 sur cette même période, 20 départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau et 15 départements étaient concernés en 2022.