Entre 2012 et 2016, au moins un assec pour 34% des stations d’observation des étiages en rivière

Étiage d'automne du Borne, Savoie

Étiage d'automne du Borne, Savoie

Entre 2012 et 2016, au moins un assec pour 34% des stations d’observation des étiages en rivière

06 Septembre 2017
Sécheresse
Rivières et cours d’eau
    En période estivale, les cours d’eau voient leur niveau d’eau baisser, allant parfois jusqu’à disparaître. Les observations menées sur le terrain entre 2012 et 2016 montrent que 34% des stations ont connu au moins un assec, c’est-à-dire une absence totale d’écoulement de la rivière en un point d’observation donné. La façade atlantique (Pays-de-la-Loire, Nouvelle-Aquitaine), l’ouest de l’Occitanie ou le pourtour méditerranéen semblent particulièrement concernés.

    En France métropolitaine, la diminution des débits des cours d’eau se produit majoritairement en été, avec des étiages principalement en fin d’été ou début d’automne. Ces étiages naturels sont souvent accentués par l’utilisation de la ressource en eau - alimentation en eau potable, irrigation, arrosage des jardins publics, etc. - à une période où celle-ci est plus rare.
    Leur suivi est ainsi essentiel pour comprendre et anticiper les périodes de pénurie, et œuvrer pour une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.

    Dans le cadre de l’Observatoire national des étiages (Onde), les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont réalisé entre 2012 et 2016 environ 90 000 observations des modalités d'écoulement des cours d'eau métropolitains (sur un réseau donné de stations d’observation et selon un protocole spécifique).
    Les résultats montrent qu’un tiers des 3 302 stations ont subi au moins un assec sur cette période de cinq années. Une très grande majorité des stations n’est cependant concernée que par un seul épisode d’assec par année, épisode qui dure le plus fréquemment de un à deux mois.

    La répartition spatiale des territoires où des épisodes d’assec sont observés est assez hétérogène selon les années, sous l'influence notamment des conditions hydrométéorologiques différenciées (pluviométrie, température). La situation a été particulièrement difficile en 2012 et 2016 dans le Sud-Est (Gard, Hérault, Vaucluse), l’Ouest (Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique) et le Sud-Ouest (Ariège, Haute-Garonne, Lot-et-Garonne).