Usines de désalinisation, plus de rejets toxiques que d'eau

Usine de désalinisation de Port-Stanvac

Usine de désalinisation de Port-Stanvac

Usines de désalinisation, plus de rejets toxiques que d'eau

14 Janvier 2019
Eau potable
Désalinisation de l'eau
    De plus en plus nécessaires, les usines de désalinisation dans le monde produisent aussi plus de rejets toxiques que d'eau, selon un bilan publié par l'ONU, illustration des nombreux dilemmes générés par la crise environnementale.

    Pour chaque litre d'eau douce, destinée à la consommation humaine ou à l'industrie, une usine rejette en moyenne 1,5 litre de "saumure", une boue ultra-saline, montrent des chercheurs de l'Université de l'ONU au Canada, aux Pays-Bas et en Corée du sud, qui ont revu à la hausse les précédentes estimations.

    Selon leur étude parue dans la revue Science of the Total Environment, les près de 16 000 usines en activité rejettent chaque jour 142 millions de m3 de saumure, 50% de plus qu'on ne l'estimait jusqu'ici : de quoi couvrir la Floride de 30 cm en un an !

    La plupart, proches de l'océan, le font directement dans la mer, ainsi que dans les rivières et eaux de surface, où la concentration en sel bouleverse les écosystèmes et accroît la température des eaux. À cette pollution s'ajoute celle des produits chimiques utilisés, à base de chlore ou de cuivre.

    Or les usines de désalinisation, présentes dans 177 pays, notamment en Afrique du nord et au Proche-Orient, sont en plein boom, du fait de besoins croissants pour cause de pollution, de pression démographique ou encore de réchauffement.

    Selon l'ONU, 1,5 à 2 milliards d'humains vivent aujourd'hui dans des régions où l'eau se fait rare et où la ressource manque au moins durant une partie de l'année.

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