Bulletin de situation hydrologique de juin 2011

17 Juin 2011
Rivières et cours d’eau
Eaux souterraines
Sécheresse
Inondations et submersions
Les conditions de temps sec et chaud connues en France en avril se sont poursuivies globalement tout au long du mois de mai. Les températures ont été largement supérieures aux normales notamment dans la moitié sud du pays. La moyenne mensuelle sur la France dépasse de 2,4 °C la moyenne de référence 1971-2000 ce qui situe mai 2011 au premier rang des mois de mai les plus chauds depuis le début du XX ème siècle, devant mai 1999 (+2,3 °C) et mai 1989 (+2,2 °C). Avec les conditions anticycloniques persistantes, la sécheresse se poursuit et ce mois de mai se classe comme le plus sec depuis les cinquante dernières années. Par rapport à la normale, le mois de mai 2011 affiche des cumuls de précipitations déficitaires sur la quasi-totalité du pays. Le déficit dépasse 75 % depuis le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire jusqu'au Nord – Pas-de-Calais, sur l'ouest de la Gironde, l'ouest de la Corse, de la Provence à la basse vallée du Rhône et à l'Hérault. Depuis le mois de septembre 2010, début de l'année hydrologique, les cumuls de précipitations relevés sont déficitaires par rapport aux normales sur la plus grande partie du pays. On observe même, par rapport au mois d'avril, une extension des zones affectées par un déficit compris entre 50 et 75 % de la normale (la Picardie, le nord de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées, le Poitou-Charentes, le Limousin, le Berry ainsi que les Alpes du Nord et la Franche-Comté). La sécheresse des sols superficiels, déjà critique en début de mois, s'est aggravée sur l'ensemble du territoire, sous l'effet conjugué d'une chaleur inhabituelle et d'une pluviométrie très déficitaire pour un mois de mai. En moyenne sur la France, on observe ainsi les sols superficiels les plus secs depuis plus de 50 ans. Au 1er juin 2011, seules les zones de hautes altitudes sont encore enneigées mais plus faiblement qu'en moyenne. L'enneigement a quasiment disparu sur les Alpes du Sud. Par conséquent, la quantité d’eau stockée dans le manteau neigeux demeure faible et très inférieure à la moyenne des simulations (période 1995-2006) sur l’ensemble des massifs et l’essentiel de la fonte nivale s’est déjà produit. Le niveau des nappes au 1er juin 2011 est, dans la plus grande majorité des cas (79%) inférieur à la normale. C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Ouest pour plusieurs grands aquifères. On peut citer les nappes de Beauce, du Bas-Dauphiné, du Champigny en Ile-de-France ou encore les nappes du bassin de la Garonne. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique. Seuls les secteurs du Sud-Est du pays (Région Languedoc-Roussillon) présentent des niveaux plus favorables. Une proportion extrêmement réduite des niveaux de nappe est en hausse ou stable (11%) en mai. La grande majorité des niveaux est en baisse (88%) pour ce mois. Cette situation confirme la tendance assez négative observée les mois précédents. Les données du mois de mai confirment, avec le déficit pluviométrique conséquent observé depuis le début de l’année, que la période de recharge des nappes a été très peu effective sur une grande partie du territoire. Les débits des rivières sont également très faibles pour un mois de mai. 71% des débits mesurés correspondent à des valeurs observées moins d'une année sur dix (fréquence inférieure à la décennale sèche).
Titre
Bulletin de situation hydrologique de juin 2011
Type
Synthèse
Auteur(s)
Ministère chargé de l'environnement (MEDDTL)
Direction de la publication
MEDDTL
édition
MEDDTL
Contribution
MEDDTL, DREAL, Agences de l'eau, BRGM, Onema, Météo France, VNF, EDF, Gestionnaires de barrages-réservoirs, Collectivités, OIEau
Relecture
MEDDTL
Date de publication
17 juin 2011
Couverture spatiale
France métropolitaine
Couverture temporelle
01 mai 2011
-
31 mai 2011
Langue
FR
Nombre de pages
15
Mots-clés
Barrage, Pluviométrie, Hydrologie, Hydrométrie, Piézométrie, Sécheresse