Bulletin de situation hydrologique de mars 2021

18 Mars 2021
Pluviométrie
Rivières et cours d’eau
Précipitations
Sécheresse

Les pluies cumulées de l’hiver (décembre 2020 à février 2021), en moyenne excédentaires de plus de 30 %, classent cet hiver parmi les 10 hivers les plus arrosés sur la période 1959-2021.

Titre
Bulletin de situation hydrologique de mars 2021
Type
Rapport
Auteur(s)
Office International de l'Eau (OIEau)
Direction de la publication
Office International de l'Eau (OIEau)
édition
Office International de l'Eau (OIEau)
Contribution
Office français de la biodiversité (OFB), Association pour la protection de la nappe phréatique de la plaine d’Alsace (Aprona), BRGM, Electricité de France (EDF), EPTB Loire, EPTB Seine Grands Lacs, Météo-France, Ministère de la Transition écologique et solidaire (Direction de l'eau et de la biodiversité), Voies navigables de France (VNF)
Date de publication
18 mars 2021
Couverture spatiale
France
Couverture temporelle
01 février 2021
-
28 février 2021
Langue
FR
Nombre de pages
19
Mots-clés
barrage, precipitation cumulee, precipitation mensuelle, crue, debit, alimentation de nappe, nappe phreatique, indice d'humidite, des sols, pluviometrie, cours d'eau, bassin de retenue, restriction d'usage, inondation
Droits d'usage

Dans la continuité du mois de janvier, les perturbations ont été fréquentes en première partie du mois générant crues et inondations notamment sur le quart sud-ouest ainsi qu’au nord de la Seine. Des chutes de neige se sont produites en plaine du 7 au 15 sur la moitié nord du pays et des pluies verglaçantes de la Bretagne au Poitou et au Centre-Val de Loire les 11 et 12. Les passages perturbés ont été ensuite plus rares et généralement peu actifs hormis le 22 sur le Haut-Languedoc et la Montagne Noire. Les cumuls de pluie ont été inférieurs à la normale sur la majeure partie du pays. Le déficit a souvent dépassé 30 % sur les régions bordant la Manche, le flanc est du pays, au sud de la Garonne ainsi que sur le littoral méditerranéen et le nord-est de la Corse. La pluviométrie, plus conforme à la normale sur le reste du pays, a été excédentaire de 10 à 40 % sur le nord de la Nouvelle-Aquitaine et l’ouest de la Corse. Sur le Tarn et l’Hérault, l’excédent a localement atteint une fois et demie à deux fois la normale. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été déficitaire de près de 20 %.


Fin janvier et début février, de nombreuses inondations et crues se produisent en Nouvelle-Aquitaine et dans les régions situées au nord de la Seine qui enregistrent des records de saturation des sols superficiels. L’indice moyen d’humidité des sols superficiels a également atteint des valeurs records sur la France du 1er au 3 février (mesures depuis 1959).


En février 2021, les niveaux des nappes sont majoritairement en hausse. La recharge se poursuit sur les nappes inertielles du centre du Bassin parisien mais ralentit sur les autres nappes. Seules les nappes du Roussillon, de Provence et des Alpes du sud ont des niveaux stables.


La situation au mois de février est très satisfaisante sur une grande partie du territoire, la recharge a été conséquente et les niveaux des nappes sont au-dessus des moyennes mensuelles. La situation est moins favorable, avec des niveaux modérément bas à bas, pour les nappes profondes des couloirs du Rhône et de la Saône, pour la nappe du Sundgau et pour la bordure sud de la nappe alluviale de la plaine d’Alsace. Les niveaux de ces nappes sont en hausse en février mais les apports pluviométriques de ces derniers mois sont insuffisants pour combler les déficits des recharges des années précédentes.


Concernant les cours d’eau, les débits ont globalement augmenté sur l’ensemble du territoire. Cependant quelques stations présentant une faible hydraulicité persistent principalement sur le pourtour méditerranéen.


Le remplissage des retenues s’est globalement poursuivi en février.


Au 10 mars 2021, un département a mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 3 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages, alors qu’un département l’était en 2019.