Bulletin national de situation hydrologique de septembre 2022

26 Septembre 2022
Sécheresse
Rivières et cours d’eau
Pluviométrie
Eaux souterraines

Ce mois d’août a connu la troisième vague de chaleur de l’été qui a concerné l’ensemble du pays du 31 juillet au 13 août et a encore été marqué par un déficit pluviométrique. Les précipitations ont été généralement peu fréquentes avec moins de dix jours de pluie sur la quasi-totalité du territoire mais très hétérogènes avec des orages parfois accompagnés de pluies diluviennes provoquant des inondations.

Titre
Bulletin national de situation hydrologique de septembre 2022
Type
Rapport
Auteur(s)
Office International de l’Eau (OiEau)
Direction de la publication
Office International de l’Eau (OiEau)
édition
Office International de l’Eau (OiEau)
Contribution
Office français de la biodiversité (OFB), BRGM, Electricité de France (EDF), EPTB Seine Grands Lacs, EPTB Loire, Météo-France, Ministère de la Transition écologique (Direction de l'eau et de la biodiversité), Voies navigables de France (VNF)
Date de publication
26 septembre 2022
Couverture spatiale
FR
Couverture temporelle
01 septembre 2022
-
30 septembre 2022
Langue
Français
Nombre de pages
21
Mots-clés
eau de surface, indice d'humidite des sols, restriction d'usage, precipitation cumulee, precipitation mensuelle, hydrologie, debit, hydrogeologie, nappe alluviale, pluviometrie, cours d'eau, eau souterraine
Droits d'usage

Elles ont été excédentaires sur un petit quart sud-est et en Corse mais généralement déficitaires sur le reste du pays. Les cumuls mensuels ont souvent atteint une fois et demie à trois fois la normale des Cévennes à l’est de l’Hérault et au Gard ainsi que sur une grande partie de la région PACA et de l’île de Beauté, voire très localement trois à cinq fois sur les Bouches-du-Rhône, le Var et la Corse. En revanche, le déficit a dépassé 70 % de la Haute-Normandie aux Hauts-de-France et au nord de la Lorraine ainsi que des Charentes à la plaine du Roussillon. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 30 %.


Ce mois d’août se classe au 2ème rang des mois d’août les plus chauds depuis le début du XXe siècle avec une température moyenne de 23.7 °C, soit 2.6 °C au-dessus de la normale*. Les maximales ont été particulièrement chaudes, atteignant en moyenne 30.1 °C soit 3.5 °C de plus que la normale. Lors de la vague de chaleur du 31 juillet au 13 août, les températures maximales ont été très chaudes, dépassant de plus de 7 °C la normale les 3, 11 et 12 avec 35 °C en moyenne le 3.


Malgré des épisodes pluvieux très localement abondants mi-août, la sécheresse extrême des sols superficiels perdure sur la quasi-totalité du territoire. Très ponctuellement, les sols se sont nettement humidifiés dans le Poitou et l’Allier ainsi que sur le relief des Pyrénées orientales et le sud de la Corse. À l’échelle de la France, l’humidité des sols se situe à un niveau record pour la saison au 1er septembre (sous les niveaux de 1976 et 2003).


L’état de remplissage des nappes demeure peu satisfaisant sur une majeure partir du territoire, voire inquiétant avec des niveaux bas à très bas observés sur près de la moitié du territoire. La situation est particulièrement préoccupante au sud-est, sur le Bas-Dauphiné, la Provence et la Côte-d’Azur. Les nappes des calcaires karstiques du Vaucluse et du centre Var sont en phase de tarissement, laissant présager un étiage très marqué.


Concernant les débits des cours d’eau, le manque de précipitations n’a pas permis d’améliorer la situation observée le mois dernier. Près de la moitié des stations présentent toujours un débit moyen inférieur à 40 % de la moyenne interannuelle observée au mois d’août, la situation étant particulièrement critique en Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA, Bretagne, Lorraine et Bourgogne- Franche-Comté.


Au 09 septembre, 93 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance. À titre de comparaison, 41 départements étaient concernés en 2021 et 75 départements étaient concernés en 2020.