Bulletin national de situation hydrologique de juillet 2025

Publié le 15 Juillet 2025

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Ressource en eau
Précipitations
Hydrologie
Rivières et cours d’eau
Eaux souterraines
Sécheresse
Neige et glace
Pluviométrie

En juin, la pluviométrie mensuelle est déficitaire de 30 % en moyenne sur la France. La situation des nappes se dégrade et 39 % des niveaux sont en-dessous des normales mensuelles. 19 départements sont en crise. 44 départements sont en alerte ou alerte renforcée sécheresse.

Titre
Bulletin national de situation hydrologique de juillet 2025
Type
Rapport
Auteur(s)
Office International de l’Eau (OiEau)
Direction de la publication
Office International de l’Eau (OiEau)
Edition
Office International de l’Eau (OiEau)
Date de publication
juillet 2025
Couverture spatiale
FR
Couverture temporelle
01 juin 2025
-
30 juin 2025
Langue
Français
Nombre de pages
18 pages
Mots-clés
indice d’humidité des sols, restriction d'usage, précipitation cumulée, précipitation mensuelle, débit, nappe alluviale, pluviométrie, cours d'eau
Droits d'usage

Quelques perturbations ont circulé sur la France en début de mois puis ont laissé place à un temps chaud et sec ponctué de quelques journées très orageuses, notamment du 13 au 15 puis les 24 et 25. Les passages pluvieux ont été moins fréquents que la normale hormis du nord de la Bretagne à la côte normande et sur la Lorraine où le nombre de jours de pluie a été conforme à la saison. Les orages se sont accompagnés de pluies localement fortes, de chutes de grêle et parfois de violentes rafales de vent. Un premier pic de chaleur du 10 au 15 a été suivi d'une vague de chaleur précoce et durable à partir du 19 qui a perduré jusqu'à début juillet. Avec une température moyenne de 22.2 °C, soit 3.3 °C de plus que la normale, juin 2025 est le deuxième mois le plus chaud que la France ait connu depuis 1900 derrière juin 2003 (+3.5 °C).

Les précipitations ont été proches des normales sur les régions bordant la Manche ainsi que du Nord-Est au Lyonnais, voire excédentaires de 10 à 50 % par endroits. Elles ont été généralement déficitaires de plus de 25 % sur le reste du pays, voire souvent de plus de 75 % sur les régions méditerranéennes. Le déficit a dépassé 90 % sur le Var et 95 % sur la Corse-du-Sud qui ont connu leur mois de juin le plus sec sur la période 1959-2025. À l’échelle de la France et du mois, la pluviométrie a été déficitaire de près de 30 %.

Les sols superficiels sont restés globalement plus secs que la normale à extrêmement secs sur le nord du pays. Ils se sont nettement asséchés au sud de la Loire et sur la Corse. Sur le sud de l’Hexagone, l’indicateur d’humidité des sols du mois de juin est généralement proche de la normale mais les sols sont plus secs que la normale sur l’île de Beauté et inhabituellement secs à extrêmement secs par endroits sur les Alpes et le sud de l’Occitanie.

Courant juin, la vidange est active et les niveaux sont en baisse (87 %). La situation des nappes continue de se dégrader et est hétérogène : généralement au-dessus des normales pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Est lyonnais, modérément bas à bas sur les nappes réactives du nord et proches des normales sur les nappes du sud et de Corse. Plusieurs secteurs des nappes du Roussillon affichent toujours des niveaux inquiétants, de bas à très bas.

En juin 2025, la carte d’hydraulicité révèle des contrastes marqués en France, avec un excédent des débits dans le sud-est et des déficits importants dans le centre, le sud-ouest et l’ouest. Les débits minimums montrent également une situation contrastée. Les régions du centre, du sud-ouest et de certaines zones du nord-est sont déficitaires, alors que les massifs montagneux et certaines vallées du nord présentent des conditions plus favorables.

Au 15 juillet 2025, 63 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance dont 19 départements ont mis en œuvre des mesures de crise. À titre de comparaison en 2024 sur cette même période, 12 départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau et 73 départements étaient concernés en 2023.