Gestion des rivières : une autre manière de voir et de décider

Balade en canoë sur une rivière

Balade en canoë sur une rivière

Gestion des rivières : une autre manière de voir et de décider

04 Janvier 2019
Gestion, protection et restauration
Rivières et cours d’eau
    Mieux impliquer les usagers et les habitants dans la gestion de leur rivière est l’une des clés d’une gestion réellement partagée et pérenne des cours d’eau. En mobilisant toutes les parties prenantes, y compris les citoyens, autour des stratégies de gestion des rivières et des services rendus par ces milieux, le projet européen SPARE ouvre la voie - expériences à l’appui - à de nouvelles façons d’organiser la gouvernance de l’eau à l’échelle des territoires.

    Renforcer la prise de conscience de l’importance des services fournis par les rivières - et de leur vulnérabilité - pour mieux articuler les besoins et usages humains avec la protection des écosystèmes aquatiques, telle était l’ambition du projet de planification stratégique des écosystèmes des rivières alpines (SPARE) qui vient de s’achever.
    En travaillant sur des cas concrets (les rivières Drôme en France, Soča en Slovénie, Dora Baltea en Italie, Steyr en Autriche, et Inn-Engadine en Suisse), les organismes de recherche et les acteurs de la gestion de l’eau, partenaires du projet, ont souhaité montrer comment les stratégies de gestion des rivières peuvent être améliorées en intégrant davantage les citoyens. « L’implication citoyenne répond à des enjeux fondamentaux pour une gestion partagée et pérenne des cours d’eau, qui vont de l’acceptabilité des décisions à la prise des décisions elle-même », précise Sabine Girard, spécialiste des politiques territoriales de l’eau au LESSEM et coordinatrice du projet SPARE pour Irstea.

    Irstea, accompagnateur de la mise en œuvre de la démarche participative

    Experts depuis près de 15 ans des méthodes participatives adaptées à la gestion et à la gouvernance de l’eau (création notamment de la suite d’outils COOPLAAGE par l’unité G-EAU), Irstea a coordonné ce volet central du projet. À partir d’une démarche et d’outils déjà éprouvés, une même méthode générique a été proposée aux pilotes des cinq cas d’étude ; avec l’aide des chercheurs d’Irstea, celle-ci a ensuite été déclinée localement au cours du projet pour être adaptée au contexte spécifique de chacune des rivières étudiées (choix des outils de participation à mettre en œuvre par exemple). « L’originalité du projet SPARE a été d’amener les citoyens à contribuer réellement à l’élaboration de propositions d’actions pour leur rivière, mais aussi à participer à la définition même du mode opératoire de leur contribution. De plus, nous avons poussé plus loin la démarche de concertation habituellement employée, notamment en France, en intégrant non pas des représentants d’usagers, mais des usagers et des citoyens eux-mêmes », précise la chercheuse.

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