Dans la continuité d’un début de printemps peu pluvieux, des conditions anticycloniques ont encore dominé sur la moitié nord du pays où les perturbations ont été peu fréquentes et souvent peu actives hormis lors d’un épisode pluvio-orageux localement fort le 3 en particulier sur l’Île-de-France. Sur le sud de l’Hexagone en revanche, des remontées pluvio-instables pilotées par un flux de sud se sont accompagnées par endroits de pluies orageuses intenses, voire localement diluviennes et de chutes de grêle notamment les 4 et 19 du Sud-Ouest à Auvergne-Rhône-Alpes et le 20 sur le Var. Entre deux pics de chaleur en début et fin de mois, les températures ont été plus conformes à la saison, voire inférieures aux normales du 5 au 8 et du 22 au 24 et quelques chutes de neige se sont produites en altitude sur les Alpes et les Pyrénées.

Les précipitations ont été déficitaires de 20 à 60 % sur une grande partie du pays. Le déficit a parfois dépassé 70 % sur la moitié nord et la Corse. Sur la moitié sud de l’Hexagone, les cumuls mensuels, très hétérogènes, ont été déficitaires de 20 à 50 % par endroits mais a contrario parfois excédentaires de 10 à 50 %, atteignant localement une fois et demie à deux fois et demie la normale en Occitanie et dans le Var. À l’échelle de la France et du mois, la pluviométrie a été déficitaire* de 30 %.

Les sols superficiels se sont nettement asséchés au nord de la Loire ainsi que sur le Grand Est, le Sud-Est et la Corse. Ils sont devenus extrêmement secs du nord des Pays de la Loire aux Hauts-de-France et à l’ouest de la Lorraine ainsi que sur les Vosges. L’indicateur d’humidité des sols est généralement proche de la normale sur une grande moitié sud de l’Hexagone et la Corse.

La vidange est active sur la quasi-totalité des nappes et 75% des niveaux sont en baisse. La situation des nappes reste contrastée : proche à sous les normales sur les nappes réactives du nord et au-dessus des normales sur les nappes inertielles et les nappes du sud et de Corse. Les niveaux des nappes du Roussillon et du massif des Corbières sont toujours inquiétants, de bas à très bas.

En mai 2025, la carte d’hydraulicité révèle des contrastes marqués en France, avec des déficits, notamment sur le nord-est, tandis que des excédents sont observés localement dans le sud. Les débits minimums sont globalement déficitaires notamment sur la moitié nord et est du pays. Le sud-ouest, les Pyrénées et la Corse présentent des conditions plus favorables.

Au 13 juin 2025, 14 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance dont 3 départements ont mis en œuvre des mesures de crise. À titre de comparaison en 2024 sur cette même période, 6 départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau et 36 départements étaient concernés en 2023.