Bulletin de situation hydrologique de juillet 2005

Le déficit pluviométrique quasi général sur le territoire métropolitain du mois de juin poursuit la période de temps sec ayant débuté en septembre 2004. Cette sécheresse, aggravée par les températures élevées de la fin du mois, touche désormais la plus grande partie du pays et en particulier la moitié ouest de la France. Ce déficit a des conséquences sur le fonctionnement de l’ensemble du système hydrologique. Il se traduit par une faiblesse des débits telle que l’on l’observe moins d’une fois tous les 20 à 50 ans dans les régions les plus touchées, l’apparition d’assecs sur de nombreux cours d’eau et des niveaux de nappes souterraines inférieurs à la normale. Cette sécheresse entraîne une forte hausse des risques d’incendies et de rupture d’alimentation en eau potable, et des risques accrus de dommages aux milieux aquatiques. Le taux de remplissage des barrages participant au soutien d’étiage est satisfaisant en ce début de juillet. Mais la gestion des stocks doit être faite avec prudence pour pouvoir faire face au risque d’une sécheresse prolongée jusqu’à l’automne. Au 8 juillet 2005, l’application de mesures de restriction des prélèvements est actuellement en cours dans 50 départements. Ces restrictions s’étendent à de nouveaux secteurs et se sont renforcées dans les secteurs déjà concernés. De nouvelles mesures sont prévisibles si la faiblesse des précipitations se poursuit. Les effets de la sécheresse sur la ressource en eau sont maintenant perceptibles sur la majeure partie du territoire. Ils se sont intensifiés sur la façade Atlantique et en périphérie de l’Ile de France.