Bulletin de situation hydrologique de septembre 2012

Avec un déficit global important sur la France, ce mois d’août est l’un des plus secs depuis 1959. Par ailleurs, la sécheresse a été aggravée par une vague de chaleur qui a touché une grande partie du pays du 15 au 21 août. Les précipitations pour un mois d'août sont particulièrement faibles en Corse, sur le Centre et l’Ile-de-France. La Champagne-Ardenne, le Poitou-Charentes et le Limousin ont également connu des précipitations très déficitaires. Quelques régions échappent toutefois à ce constat, notamment la Bretagne, le littoral normand ainsi qu’une zone allant du Languedoc au Massif central jusqu’au Haut-Rhin. Au cours de cette année hydrologique (septembre 2011 – août 2012), la pluviométrie est restée proche de la normale à l’échelle de la France. Toutefois, on note des zones déficitaires essentiellement dans le sud de la France (centre de la région Midi-Pyrénées, sud de la région Rhône-Alpes, et localement sur le pourtour méditerranéen). La baisse des aquifères observée au cours du mois précédent se confirme en août. Le niveau des aquifères est en baisse sur la quasi totalité du territoire, ce qui est normal pour la saison, tout en restant pour la moitié d'entre eux proches de la normale. Le déficit de précipitations du mois d'août et les fortes températures observées ont entraîné une baisse rapide des débits des cours d'eau, particulièrement dans les régions du sud de la France déjà fragilisées par des précipitations déficitaires au cours des mois de juin et de juillet. Cette nette détérioration des écoulements se traduit localement par l'assec de nombreux petits cours d'eau (Vaucluse, Hérault, Hautes-Alpes, Gard, Drôme et Lot-et-Garonne). La situation hydrologique est très hétérogène d'une région à l'autre. Elle reste favorable dans le nord-est du pays, en Bretagne, dans le Massif Central et dans le nord de la région Rhône-Alpes. La situation est par contre beaucoup plus défavorable dans le sud de la France, en Poitou-Charentes et dans le Centre. Dans ces régions, en l’absence de précipitations conséquentes dans les prochains jours, les conditions seront de plus en plus drastiques pour les milieux aquatiques, et même les écosystèmes jusqu’alors préservés (mais fragilisés) seront alors rapidement impactés.