Bulletin de situation hydrologique de mars 2015

Excédentaires le long des côtes de la Manche et sur la façade atlantique, les précipitations ont été une fois et demie à deux fois et demie supérieures à la normale sur le sud de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, de la Drôme à la région PACA, ainsi qu’en Corse. La pluviométrie est en revanche très déficitaire sur un petit quart nord-est, le nord des Alpes et le Languedoc-Roussillon. En Alsace et dans l’Hérault, le déficit dépasse 50 %. Un épisode neigeux en plaine a touché le sud du pays début février. D’autre part, un passage pluvieux très actif dans le Sud-Ouest a provoqué en toute fin de mois d’abondantes chutes de neige sur la chaîne pyrénéenne à l’exception des Pyrénées orientales. Ces deux épisodes ont participé à un enneigement supérieur à la normale sur les Pyrénées, les Alpes du Sud et la Corse. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été légèrement supérieure à la normale. Le niveau des nappes au 1er mars 2015 est hétérogène d’une région à l’autre. La grande majorité des réservoirs (86%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. La situation est favorable (niveau supérieur à la normale) notamment sur le sud-est du territoire, sur le bassin Artois-Picardie et sur l'amont pyrénéen du bassin Adour-Garonne. La situation des nappes en cette période est liée à des précipitations assez "normales" jusqu'à présent, au cours de la période de recharge hivernale, sur la plus grande partie du territoire, voire excédentaire sur le sud-est. La tendance d'évolution du niveau des nappes confirme, en cette fin d'hiver, l'ancrage notable de la période de recharge hivernale. Le nombre de point en hausse (49%) a progressé au cours des derniers mois. Le nombre de points qui affichent, par endroit, une tendance à la baisse (18%) diminue. Le nombre de points stables (34%) a progressé quant à lui. Cette situation de recharge hivernale active est tout à fait habituelle pour cette période de l'année. La situation des nappes au 1er mars traduit ainsi assez clairement les effets déjà cumulés de la recharge hivernale, moins marquée qu'en 2014 mais réelle. Cette situation de recharge des nappes devrait se prolonger encore durant les prochains mois si une pluviométrie normale, à minima, est observée.